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Saint Ange, le  20 août 2023,

 

Chers amis,

  

1°: Encore et toujours,

Plus de la première moitié de l’année 2023 s’est écoulée, avec encore et toujours bien des incertitudes internationales de l’Ukraine à l’Afrique, de l’Asie à l’Amérique. Loin de ce monde si troublé, notre vie aurait dû être paisible et heureuse le long de notre si belle vallée de l’Orvanne, mais là aussi ‘encore et toujours’.

Encore et toujours, car les atteintes à la nature de notre magnifique patrimoine historique, malgré tant et tant de bonnes volontés parmi bon nombre de nos élus et responsables administratifs ou associatifs, laisse encore à la réglementation, à son absence ou son insuffisance, à la lourdeur sinon l’incompétence de ce qui est autorisé, sinon toléré, sinon admis, sinon acceptable et donc accepté, de lui porter atteinte souvent très gravement et surtout de manière irréversible. Ces atteintes à notre patrimoine, ‘le bien de tous’,  ne sont que trop souvent le fruit de l’intérêt personnel d’un particulier ou d’un investisseur, et continuent de s’imposer, sans que le bon sens et l’historique de nos lieux ne puissent prévaloir et s’y opposer.

 

2°: Activités

 

Avant les habituelles ‘Journées du Patrimoine ‘ de Septembre, et avant l’exposition en janvier 2024 dans les salons de la mairie de Moret de l’exposition «  Si la Légion d’honneur m’était contée » qui remémorera avec l’histoire de la Légion d’honneur, celle des légionnaires de la famille de Roys et de ses familles parentes et alliées, le site de Saint Ange va accueillir le 3 septembre 2023 dans l’entrée principale de ses jardins ouest ‘le Forum des associations’ associations qui animent le sud du territoire de la CCMSL, organisé par le Conseiller Départemental de Seine-et-Marne Patrick Septiers, Président de La Communauté de Communes de Moret Seine-et-Loing, avec l’assistance du maire de Villecerf,  François Deysson, président de l’association  des Maires Ruraux de Seine-et-Marne

 

CCMSL à Saint Ange

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La société des Amis de Saint Ange, sera présente sur le stand de l’Association des Amis de Moret, et y remettra la note ci-après, écrite pour la circonstance

 

Forum des associations, organisé par la CCMSL le 3 septembre 2023.

 

Pour beaucoup d’entre vous, ce sera votre première visite à Saint Ange. Saint Ange, son site classé ISMH 1926 et 1951, ses jardins ouverts au public, son histoire et celle des châteaux qui s’y sont succédés appartenant à l’histoire locale de notre région et de ses habitants.

 

                                                       

                                       

 

 

 

 

 

 

 

Anne de Pisseleu par Clouet                                   François Ier, le Roi chevalier

 

Elle commence avec Anne de Pisseleu, la Duchesse d’Etampes, la grande favorite du roi François 1er, ayant acheté en 1532 la seigneurie de Challeau des héritiers de Guérin Le Groing, le maitre des écuries du roi Louis XI, va y construire cette ‘ maison de plaisance, bâtie à la moderne’, le premier château à ‘toit plat’ construit en France, ouvrant directement sur quatre côtés de jardin, qui sera qualifié d’un des plus excellents bâtiments de France’.

« Si tu me tisses une chemise sans couture

Je te bâtirai un château sans toiture »

aurait dit la favorite au roi, et tous s’émerveilleront de cette construction et de ses novations.

 

                                                  

                    

 

 

 

 

 

 

 

Façade nord                                     Gravure de Chatillon                                            Façade est

 

De la mort du roi François 1er à l’acquisition du domaine par Pierre le Charron en 1597-1603, la maison va se trouver à l’abandon, et c’est son fils François 1er Le Charron qui va reconstruire le Châteauneuf-de-Challeau et le renommer Saint Ange en 1628, le pourvoyant de toits en ardoises, embellissant les jardins d’eau et augmentant le domaine alors limité à la coseigneurie de Beaumont-les Challeau, par l’acquisition de Villecerf en 1645, qui va devenir la paroisse de la seigneurie de Saint Ange, que le roi Louis XIII avait constituée et élevée en baronnie puis en marquisat. A sa mort, en 1651, il sera enterré dans l’église Saint Martin et Saint Fiacre de Villecerf, où se voit encore sa tombe avec ses armoiries et cette inscription :

Messire François Le Charron, chevalier

Seigneur et Baron de Saint Ange, conseiller

Du Roi en ses conseils, et premier maistre

De l’ostel de la Reyne, décédé en sa maison

De St Ange, le 25° jour de février 1651

Pendant les guerres civiles dites  les guerres de la Fronde, sa veuve va permettre aux habitants et aux paysans de Villecerf de sauver leurs personnes et leurs biens, essentiellement du bétail, et leur permettant de se réfugier à l’intérieur des murs protecteurs de l’enceinte du château.

 

La notoriété de Saint Ange deviendra considérable avec François II Le Charron, puis à sa suite  Louis-Urbain Le Fevre de Caumartin, comte de Moret, le  « Grand Caumartin »  qui va y accueillir le jeune Voltaire, où il concevra la Henriade. Toute la Cour, lorsque le roi séjournait à Fontainebleau venait dîner à Saint Ange, qui y accueillera le grand Arnaud, Madame de Scudéry, Madame du Chatelet, les Condé allant à Vallery…etc. Madame de Sévigné, Saint Simon en feront des descriptions très plaisantes.

 

                     

Viendra le temps de la Révolution, où le domaine sera vendu, morcelé, les collections vendues avant que le château ne soit détruit pierre par pierre par le spéculateur du temps.

 

C’est avec Balthazar de Rennel de Lescut, achetant aux lendemains des dernières invasions cosaques le domaine, du moins ce qu’il en restait pour son gendre Jérôme, marquis de Roys et son petit fils Anne-Conrad de Roys, cette très ancienne famille beaucairoise, que petit à petit le domaine va retrouver une partie de son unité perdue avec la Révolution. L’ancienne conciergerie, deviendra l’actuel château de Saint Ange.

Jérôme marquis de Roys Polytechnicien, journaliste engagé, président de la société géologique de France,  sera maire de Villecerf de 1821 à 1830 à la suite de son beau père. C’est à lui que Villecerf doit son entrée dans l‘agriculture moderne. C’est alors que Balzac venu de la Boulinière s’inspirera de Saint Ange et de ses hôtes pour écrire ‘la Femme de 30 ans’. Anne-Conrad mort jeune, son fils, Richard  Timoléon brillant Saint Cyrien, officier de la garde de Napoléon III, va devenir Maire de Villecerf, le premier Villecerfois à être conseiller général du canton de Moret, enfin député. Jérôme de Roys avait créé l‘école libre pour les garçons et les filles, et rétabli le couvent des religieuses, Richard de Roys va créer l’école publique, avec ses bâtiments actuels, établir une gendarmerie (à la sortie de Villecerf, sur la route de Moret), et le bureau de poste, qui desservira toutes les autres communes du canton au sud de Moret. Avec la guerre Franco-prussienne de 1870, Saint Ange servira encore de protection et de recours face aux exactions prussiennes et wurtembergeoises.

C’est avec Saint Ange que l’on verra, venu de Moret, l’arrivée du télégraphe en 1903.

 

Les années 1915-1945 vont permettre à René marquis de Roys, son petit-fils de mettre Villecerf à l’aune du temps, et ce brillant officier qui avait servi dans les deux guerres mondiales, va être à Villecerf et dans le canton de Moret où il va créer le glorieux groupement FFI, l’organisateur, l’animateur et l’âme de la Résistance. Les parachutages du 25 juillet 1944 du Pimard seront son dernier exploit. Dénoncé, arrêté, parti dans les camps avec le ‘Dernier Train’ du 15 août 1944, il mourra pour la France qu’il avait tant aimé servir, au Kommando d’Ellrich du camp de Buchenwald. Sa femme, la marquise de Roys, maire de Villecerf de 1945 à 1953, avait été son principal soutien, et sera faite avec lui «  Justes parmi les Nations »

 

Aujourd’hui et à la suite de son père Jérôme de Roys, second du nom, Guillaume Timoléon de Roys vient de prendre, avec son épouse  la lourde responsabilté de la poursuite du renouveau de Saint Ange, pour la transmettre à Anne-Conrad, aussi deuxième du nom, et 8ème génération consécutive de Roys à Saint Ange, le moment venu.

 

3° : Communication

Nous avons reçu nombre de communications ou de demandes de renseignements, principalement tournées sur Jérôme de ROYS, comme Rédacteur en Chef de « L’œuvre pour le repos du dimanche » ou géologue en mission en Palestine Ottomane et comme le plus souvent sur René de Roys, la Résistance et la Déportation

Nous reviendrons sur ces sujets le plus vite possible.

 

Le Rédacteur en Chef

​Pierre de ROYS

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