A Moret, la salle marquis de Roys perpétue aujourd'hui le souvenir d'une grande figure de la première moitié du XX°siècle, René de Roys.
l naît à Dijon le 1° mars 1898, et est prénommé René en souvenir de ses aïeux maternels par lesquels lui est parvenu Saint Ange.
La mort de son père en août 1915, le fait marquis de Roys, vocable sous lequel on parle encore de lui aujourd'hui.
Sa vie depuis sa prime enfance au château de Saint Ange, sera construite pour devenir une vie de soldat.
Jamais il ne voudra d'un autre destin. Ce destin se matérialisera enfin par son engagement à Vincennes le 26 décembre 1916 pour une durée de 4 ans.
Il attendait ce jour avec impatience pour pouvoir servir son pays entré en guerre depuis août 1914. Il a alors dix sept ans et demi.
Sa mère avait exigé qu'il soit auparavant reçu à ce baccalauréat, qui va clôturer des études secondaires de bonne qualité. 1914 l'avait trouvé pensionnaire avec son jeune frère Richard au collège de Saint Aspect à Melun.
Les résultats de juillet 1917 ayant été positifs, sa mère ne pourra plus affectueusement s'opposer à sa détermination d'aller faire son devoir. L'adolescent qu'il est encore, malgré la maturité que la mort de son père en 1915 a accéléré, est d'abord un terrien, rarement à l'aise en ville.
Il aime son village, la nature et la chasse plus que tout, mais il est aussi impatient de servir.
René choisira la cavalerie, se voyant compris dans la liste des recrues de la classe 1918, de la subdivision de Fontainebleau, sous le matricule 4.M.112-555.
Enrôlé le même jour, il rejoint le 6° Régiment de Dragons, où il affecté comme cavalier de 2° classe le 30 décembre.
Son acte d'engagement nous donne une succincte description :
Cheveux bruns, yeux gris, front droit, nez busqué, visage ovale, taille : 1 mètre 75.
Ses premières notes cadencent ses premiers 6 mois sous les drapeaux :
Le 24 août 1917, il suit les cours d'élève aspirant à Rambouillet, où il sera nommé : Le 28 novembre 1917 Brigadier
Le 28 janvier 1918 Maréchal des logis
Le 1° mars 1918 Aspirant avec affectation le même jour au 17° régiment de Dragons, où il rejoint le front immédiatement.
C'est avec fierté que dès le lendemain de son arrivée, il peut pour la première fois ce 2 mars 1918 charger à la tête de ses hommes, montrant un beau courage et un sens quasi inné du terrain et de la progression.
Cette action dynamique va devoir s'arrêter brutalement :Le 4 mars 1918, à la tête de son peloton de dragons, il est grièvement blessé lors d'une charge qu'il dirige vigoureusement, par une pluie d'éclats d'obus explosé à peu de distance.
Après être resté longtemps inanimé sur le terrain dans l'attente des secours, il est transporté à l'hôpital régimentaire, où il s'efforcera de rester le moins possible pour pouvoir reprendre son service.
Il a donc à peine 20 ans lorsque le 17 mai 1918, il est distingué par sa première citation qui lui vaut la croix de guerre : " Jeune aspirant frappé par éclat d'obus sur plusieurs parties de son corps, a donné un magnifique exemple d'énergie en s'inquiétant exclusivement de ce que faisaient et devenaient ses sous-ordres ".
Cette belle conduite le fera nommer: Sous - Lieutenant à titre temporaire par décision ministérielle du 10 avril 1919, publiée au Journal officiel le 15 avril, avec prise de rang à compter du 1° mars 1919.
Le 5 août 1919, alors qu'il a repris le service au 16° régiment de Dragons, il est nommé Sous lieutenant à titre définitif (D.M. du 22.10.1919 & J.O. du 25.10.1919).
Soucieux de servir dans une vie dense, nombre de ses proches amis ou famille y étant ou l'y ayant précédé, il demande et obtient par la D.M. 696 du 22 janvier 1921 son affectation à l'armée du Levant.
Il rejoint le 21° Régiment de Spahis marocains, où sert déjà son cousin le lieutenant de Longueau Saint Michel.
Il se fait très vite remarquer par ses supérieurs pour son allant et ses initiatives et ses actions sur le terrain.
Aussi, par décret ministériel en date du 7 avril 1921, il est placé " Hors Cadre " et mis à disposition du Général commandant en chef l'armée française au Levant, pour l'encadrement du 21° régiment de Spahis Marocains,
A peine arrivé en Syrie, il se range à cette décision qu'il regrettera toute sa vie, de ne pas s'opposer à la venue de son jeune frère Richard, qui devait faire son service militaire. Il lui est particulièrement attaché, ayant partagé avec lui l'apprentissage des études avec Mademoiselle Nourse, leur première institutrice à Saint Ange, puis les années de pensionnats et collèges.
Richard arrive donc en Syrie en 1921, pour le rejoindre sur ce théâtre d'opérations, en prenant son affectation au second escadron du 21° Spahis, commandé par son cousin de Longueau.
Hélas très peu de temps plus tard, dans un violent accrochage au Djebel Druze, Richard sera grièvement blessé.
Il meurt dans de grandes souffrances à Alep le 16 mai 1921.
Son corps rapatrié en France, repose aujourd'hui auprès de ceux de ses parents au caveau de Saint Ange, son nom allongeant la liste déjà bien longue de ceux gravés au Monument au Morts pour la France de la commune de Villecerf et sur la plaque commémorative de l'église paroissiale Saint Fiacre et Saint Martin.
Richard venait d'avoir 20 ans.
René devenait alors seul et dernier à porter un nom vieux de près de mille ans.
Ce drame va le jeter dans l'action, une action altruiste et généreuse de protection des chrétiens de l'église d'orient et des minorités comme celle des juifs de langue araméenne aux confins syro - irakiens, juifs qui sont déjà soumis à l'intolérance.
Il chevauche de village en village avec son escadron accompagné de " Pout " son magnifique chien berger allemand, fidèle ami qui reviendra plus tard en France avec son maître.
Toutes ces actions sont bientôt récompensées :
L'ordre N° 115 du 25 décembre 1922, du général commandant la 2° division du Levant communiquera : " Brillant officier de cavalerie qui n'a cessé de faire preuve des plus belles qualités militaires au Levant depuis janvier 1921, s'est particulièrement distingué à Djenkeine (7 février 1921) à Kaffrha (13 juillet 1921),et sur l'Euphrate à Chemseddine (12 novembre 1921).
Vient encore de se signaler d'une façon spéciale au cour des opérations à l'ouest d'Alep (Syrie) notamment à la tête d'un escadron le 19 septembre 1922 à l'engagement de Chegay".
Ce premier séjour en Syrie se terminera le 25 août 1923, où il est rapatrié par Beyrouth. Il est alors affecté et incorporé au 4° régiment de Hussards où il arrive le 19 octobre 1923 ( J.O. du 25.10 1923 ).
Son chef de corps lui donne l'exceptionnelle autorisation de revenir et de conserver le drapeau de son escadron, qui est aujourd'hui encore à Saint Ange. Cette magnifique unité sera celle qui va déterminer définitivement sa vie de soldat.
C'est là qu'il va nouer ces fortes amitiés qui seront la colonne vertébrale de sa vie de résistant après le désastre de mai 1940 : Les capitaines et lieutenants Brignac, Castelnau, Miron, Marion, de la Porte,etc...
C'est cette unité à côté de laquelle au sein de la III° division du général Pétiet, il fera toute la campagne de France.
Il s'y montre un officier de qualité,si bien que le Journal officiel du 20 mai 1927 nous apprend que le lieutenant René de Roys du 4° régiment de Hussards est désigné pour suivre les cours de lieutenant d'Instruction à l'école d'application de la Cavalerie à Saumur à compter du 3 octobre 1927.
Ses blessure de 1918 n'ont jamais été correctement réparées, et toute sa vie il souffrira en permanence de sa jambe et de sa cuisse, ce qui l'empêchera de monter à cheval avec tous les moyens nécessaire à cet art.
Une grave chute de cheval en août 1926 à cause de ce handicap,combiné avec un goût familial hérité de son père pour la mécanique,la mécanique de pointe et les sports de vitesse,le fera alors postuler pour rejoindre les autos -mitrailleuses qui étaient alors en cours d'organisation.
Après la confirmation enfin définitive de son maintien en activité, malgré son invalidité partielle qui faisait suite à ses blessures de 1918, il est affecté comme lieutenant au 12° escadron d' A. M. C. " Auto - mitrailleuse de combat " (J. O. du 26.06.1929).
Le 1° août 1928 le voit Instructeur auxiliaire dans la prestigieuse l'Ecole de Cavalerie de Saumur. Après un bref retour dans son régiment c'est cette fois comme élève qu'il retournera à Saumur, pour suivre le cour de 1931 sur la formation automobile.
Sa mère qui tenait seule depuis la mort de son mari et de son jeune fils et avec talent le domaine familial de Saint Ange, connut enfin un dernier et grand bonheur:
C'est durant cette année 1931, qu'il prend la décision de fonder une famille.
Il se fiance en 1932 avec Thérèse Geoffroy.
La jeune fille et sa famille lui sont connues et proches depuis longtemps ;
L'un de ses tout meilleurs amis, cavalier comme lui, le lieutenant Léon Charles, le futur maire de Villecerf des années 1953-1962 n'a-t-il a pas épousé Suzanne Geoffroy la sœur aînée de Thérèse .
C'est ce jeune officier de Cuirassiers qui l'avait introduit au sein de cette vieille famille morétaine alors établie à Paris.
L'année 1932 ayant été pour les deux fiancés une année douloureuse, par la mort du Général Geoffroy puis celle de la marquise de Roys mère de René de Roys, le mariage sera repoussé à l'année 1933, où après avoir obtenu l'autorisation du Général commandant la région de Paris, il est célébré le 21 février à la mairie du VII° arrondissement et le samedi suivant à l'église saint Thomas d'Aquin.
L'armée sera pour une fois généreuse avec lui pour ses permissions, qui lui avaient été jusqu'alors bien chichement attribuées: Il obtient 20 jours pour son mariage et surtout il pourra emmener sa jeune épouse passer Noël dans sa propriété de Trukcess en Haute Alsace, lieu et familles qui joueront un rôle si important pendant la guerre et l'après guerre.
En effet l'Alsace est devenue le centre de sa vie : Après avoir été promu au grade de capitaine par décision du 24 juin 1934, il est affecté au 2° groupe d'Auto -mitrailleuses à Strasbourg, où il prend le commandement de l'escadron de découverte, puis est nommé aux fonctions d'officier adjoint au chef de corps.
C'est dans cette ville que naîtra son second fils Richard en 1936, après Roland le premier-né en 1934.
L'ensemble des ses états de service et de la qualité de son action lui ont fait valoir la croix de chevalier de la légion d'honneur qui lui est conférée par décret du 20 décembre 1935. La décision ministérielle du 7 octobre 1938 l'envoie à Paris, où il affecté à l'état-major particulier, au service de la préparation militaire supérieure ;
Ses qualités d'entraîneur et de formateur d'hommes sont particulièrement reconnues et récompensées. Il sera l'invité du président du conseil et c'est de sa tribune qu'il assistera au défilé du 14 juillet 1939.
Il restera dans ce poste jusqu'à la guerre qui lui permettra de vivre entre Saint Ange et Paris, Paris où naîtra son 3° enfant, sa fille Béatrice.
A la veille de la guerre le capitaine de Roys peut porter les décorations suivantes :
- Croix de guerre 1918,
- Guerre de 1914-1918,
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918,
- Médaille Interalliée 1919,
- Croix du Combattant volontaire 1919,
- Croix de guerre des T. O. E. 1922 Syrie,
- Médaille commémorative de Syrie - Cilicie, 1923
- Chevalier de la Légion d'honneur 1935
Après les mois et les mois des noirs bruits des bottes nazies, la guerre est là, avec le 3 septembre 1939 sa déclaration par la France. L'Etat - major lui avait fait anticiper sur la mobilisation générale du 1° septembre.
Le 27 août, le capitaine de Roys s'était présenté au Chef d'escadron Paquin, commandant du 3° R.A.M, le 3° Régiment d'Autos -mitrailleuses alors caserné à l'Ecole militaire de Paris, où il est affecté par suite de la réorganisation du 3° groupe d'Autos -mitrailleuses.
Le 3° Escadron Motocycliste lui est confié.
A la mobilisation, le RAM est formé à deux groupes, l'un de découverte, l'autre de combat aux chefs d'Escadron L'Hotte et de la Motte - Rouge et 5 escadrons: Le premier de découverte équipé d'Autos mitrailleuses rapides A.M.D Hotchkiss 35,au capitaine Weygand, le second Motocycliste au capitaine de Brignac, le troisième également motocycliste au capitaine de Roys équipés de side-cars Indian, armés en mitrailleuses et de motos René - Gillet , le 4° escadron de Reconnaissance au capitaine Gentien, enfin le 5°escadron de chars de combat au capitaine de Fenoyl.
Un escadron dit EHR, escadron hors rang commandé par le capitaine Daniel complétera l'effectif régimentaire et possédera les deux blindés légers de commandement qui complètent la dotation en matériel.
Le Commandant Paquin promu et nommé à l'état major du général Hutzinger qui commande la II° armée, c'est le Colonel François de Temps qui va alors prendre le commandement de l'unité.
Il obtiendra qu'elle soit complétée sous son autorité par un 6° escadron, dit escadron divisionnaire de canons antichars de 25 mm , l'ESCA , commandé par le lieutenant d'Ornano. Il la cadence en un échelon A qui prend la route immédiatement avec le capitaine Jacques Weygand, le fils du futur généralissime, alors que les échelons B et C chargés d'intégrer les matériels réquisitionnés suivront quelque jours plus tard.
Il a pu un instant apercevoir au travers des grilles de l'avenue de la Motte Piquet, sa femme ses enfants et la famille Geoffroy venus lui dire " Au revoir ".
Après avoir reçu et vérifié toutes les dotations en armes vivres essence et munitions, c'est le départ pour la zone des armées, la région Nord-est de la Woewre, où il arrive le 8 septembre.
Son unité est un amalgame de vieux réservistes, de jeunes appelés qui n'ont jamais encore servi. un nombre significatif est constitué, dira t'il plus tard, d'antimilitaristes convaincus, soit par traumatisme de la 1° guerre, soit par pacifisme sincère soit aussi comme partisans de la faction politique qui refusait la guerre contre l'Allemagne depuis le pacte germano -soviétique.
Le matériel fait de bric et de broc fait d'équipements venant d'autres unités mais a peu près en ordre, matériel civil réquisitionné mais disparate, matériel neuf arrivant incomplet, parfois même saboté : Toutes les tares de ce temps se verront énumérées dans son unité. Mais ces jours sont aussi la fin de l'incertitude.
A partir de la route depuis Paris, le long convoi kaki clair, coloré par des voitures civiles multicolores et bariolés des engins réquisitionnés, traverse cette France déjà choquée par la guerre. Au fur et à mesure qu'il progresse vers l'est, le 3° escadron va rencontrer des villages abandonnés souvent sur ordre.
Le soldat un instant doit redevenir paysan et va soigner les animaux, leur donner à boire, traire les vaches.
Dès le 9 septembre 1939 où il arrive dans le secteur de Vickering, le 3° RAM est engagé dans la Sarre, franchit la frontière sarroise et le 3° escadron de découverte reçoit naturellement cette première mission d'aller reconnaître le village de Biringen le premier village au de la de la ligne Maginot pour étudier la position allemande qui s'y tient en léger retrait.
Ce sera au petit matin du 15 septembre 1939 le premier engagement de la guerre. Après un échange de coups de feu, de lancer de grenades et de rafales de mitrailleuse et de FM, cette première patrouille commandée par le capitaine de Roys, pour s'en tenir aux ordres, va devoir décrocher avec deux motocyclistes blessés dont l'un mourra le soir de ses blessures.
En peu de semaines, en quelques mois de cette " drôle de guerre ", où le 3° RAM va monter la garde à la frontière du Luxembourg le capitaine de Roys va forger cette unité disparate en unité d'élite qui va pouvoir se distinguer dans la campagne de France, et les combats, où elle inscrira les pages les plus glorieuses de cette tragique époque.
Elle était sortie du temps des mauvais bergers. Le 3° RAM était intégré à la 3° division légère de cavalerie DLC du général Pétiet, forte de deux brigades :La 5° brigade de cavalerie du général Maillard, formée à deux régiments : le 6° Dragons du Colonel Jacottet et le 4° Hussards, l'ancien Saxe-Conflans du colonel Chappini, et la 13° brigade motorisée du Colonel Lafeuillade formée à 3 régiments : Aux côtés du 3°RAM, commandé par le colonel du Temps, le 2° régiment de Dragons Portés du Lieutenant-colonel Watteau, l'ancien Condé - Cavalerie et le 72° régiment d'artillerie motorisée du lieutenant Colonel Thomas.
Nombreux sont les témoignages et les ouvrages qui relatent les exploits de cette magnifique unité qui va s'illustrer sans faille dans la totalité des combats, de la Sarre et le Luxembourg, dans chacune des grandes batailles de la campagne de France, Longwy, l'Aisne et l'Ailette, la Somme, enfin celles de la Seine de l'Eure, avant que les 4° hussards et 3° RAM ne soient envoyés au sacrifice dans les derniers combats de l'Orne et de la Mayenne, pour permettre aux dernières unités de la X° armée Altmeyer de ne pas tomber dans l'encerclement allemand.
Leurs rares survivants faits prisonniers se verront rendre les honneurs par le vainqueur allemand : Exceptionnelle attitude qui verra cette 3° D.L.C, fait unique dans cette guerre et de plus chacun de tous ses régiments individuellement être par deux fois cités à l'ordre de l'armée.
Le capitaine de Roys et son 3° escadron vont donc être un des acteurs de cette glorieuse chevauchée de 49 jours, l'une des rares épopées de ce temps : Le 3° RAM, s'élançant d' Audun-le- Tische, prend avec la 3° DLC, la tête de l'avancée du 10 mai 1940, où après avoir franchi la ligne Maginot, la III° armée française engage de forts combats pour tenter d'atteindre la ville de Luxembourg,dans le même temps que les panzers de Gudérian traversent les Ardennes luxembourgeoise vers Sedan. Le 3° Ram et son jumeau le 4° Hussards après avoir pris et mis en défense les pentes du Galgenberg se bat à Esch -sur-Alzette.
Le 3° Ram dépasse aussitôt les premières maisons de Esch, en essayant de s'y établir et protégeant les fantassins du 47° RI chargés de nettoyer la ville. Mais les allemands se ressaisissent: Leur 5° colonne faites de civils locaux comme de soldats habillés en civil, parlant parfaitement français, s'efforcent d'amener les premières automitrailleuses sur des mines.
Une première A.M., sautera en arrivant à l'entrée sud de Esch, faisant les premiers morts de la campagne et des blessés soignés immédiatement par le lieutenant médecin André Soubiran. Les allemands bien renforcés, peuvent mettent en place des gros canons de 105 venus par la gare de Esch.
Leurs canons antichars bien camouflés et bien renseignés déchenillent encore deux autres blindés français, avant que d'être mis au silence par les canons portées de la brigade. Les stukas et junkers à croix gammée, seuls dans un ciel désespérément vide de tout avion allié, français ou anglais, mitraillent à base altitude, obligeant les troupes françaises à se tenir dans les bois.
Le 3° RAM avance et tient, soutenu par l'escadron de Royère et les chars Renaut 35 du 4° Hussards. Mais alors que la nuit vient de tomber, il reçoit l'ordre de décrocher et de se replier pour le lendemain sur Audun sur le Tiche : l'offensive au Luxembourg doit être suspendue : L'escadron de Roys toujours en tête de la brigade Maillard, se porte sur Longwy où un gros contingent français est encerclé. Cette manoeuvre permet au régiment d'infanterie coloniale et au 63° GRDI de se retirer en ordre de l'autre côté de la ligne Maginot, face aux menaces des blindés, et des troupes aéroportées allemandes, qui allaient le détruire.
L'action est encore une fois bien construite et dirigée. Malgré cette immense vaillance, le rêve d'offensive est terminé: Repliés à Marville, derrière la ligne Maginot, pour le 3° Ram et la division, la priorité c'est d'abord et enfin dormir, dormir… et reconstituer le matériel après ces trois jours de combats ininterrompus, lourds de pertes en hommes et en matériel.
Ce sera dans ce cantonnement, fatalité supplémentaire, que le nouveau chef de corps du 3°RAM à peine installé, le Colonel Le Couteulx, qui venait de remplacer le Colonel du Temps, est victime d'une attaque de stukas.
Il mourra de ses blessures dans la journée du 15 mai. Le commandant de la Motte Rouge lui succède.
La 3°D.L.C. engagée au Luxembourg, qui vient de rétablir la situation devant Longwy, reçoit l'ordre de se mettre à la disposition du général Touchon et sa 9° armée, envoyés depuis Belfort en renfort à la II° armée Hutzinger, sur l'Aisne où les 19°et 41° corps d'armées allemands de Guderian et de Reinhardt en ordre serré, ayant réussi la traversée des Ardennes sont arrivées face à la ligne Mézières -Sedan.
L'attaque de Sedan commence le 13 mai à 16 heures.Guderian peut franchir la Meuse. Il faut envoyer d'urgence tous les secours possibles Ayant bien sur à sa tête le 3° RAM, venant à marche forcée de Longwy, par Etain, Verdun et Sainte Ménehould ,l'Aisne franchie à Neufchâtel, La 3° division s'établira au matin du 16 mai à Pontfaverger à 20 kms à l'est de Reims, pour tenir le secteur jusqu'à Sissones. En 30 heures, plus de 250 kilomètres ont été franchis principalement en plein jour malgré de nombreuses attaques de stukas.
De là les 3 escadrons motorisés les plus rapides du 3° Ram, celui des Autos-mitrailleuses du capitaine Weygand et les deux motocyclistes des capitaines de Brignac et de Roys sont chargés d'aller se placer en sentinelle à Montcornet. A peine arrivés, ils y sont accueillis par un feu violent de panzers allemands.
Le capitaine Weygand pourra s'abriter et rester au contact. Le commandant de la Motte Rouge charge le capitaine de Roys de mettre le village de Dizi-le-Gros en défense, et d'y préparer également un repli.
Ce-dernier place immédiatement ses deux pelotons mitrailleurs : Mandat -Grancey et Leroy-Beaulieu au nord du village, d'où doit venir l'ennemi.
Il place au sud le peloton Lecoq, et garde avec lui en peloton de commandement le peloton du lieutenant Desmeulles.
Le second escadron dont il a reçu le commandement pour assurer la solidité de la défense, est répartie en échelons depuis le centre du village vers la route de Sissone où se tient le QG de la 13° BLM Dès le début de l'après-midi de ce 16 juin, une force de chars lourds allemands Mark III, premier échelon de la X° P.D. du XIX° corps panzer Guderian, dont l'importance n'avait pu être identifiée arrive par le sud, y créant une totale surprise : Jusqu'à son entrée dans Dizy, elle n'avait encore été ni aperçue ni mesurée.
Elle pénètre vigoureusement dans Dizy avec l'intention de s'y établir, et systématiquement commence à nettoyer le village des troupes françaises, maison par maison, au canon chaque fois que nécessaire.
Les 2 escadrons motocyclistes français n'ont que plus que des mitrailleuses et des mortiers légers à leur opposer,car les deux autos--mitrailleuses de soutien ont été immédiatement détruites par les chars lourds.
De la Motte Rouge, le jeune nouveau commandant le 3° RAM doit lui-même, aidé du lieutenant Pissary, poser le peu de mines antichars qu'ils possèdent, et cela au contact physique même des chars allemands qui avancent en colonne serrée, tentant au prix d'un courage inouï de placer ces charges sous les chenilles des panzers.
Après plusieurs succès, l'un des chars allemands arrêté en retrait voit enfin la scène et mitraille le malheureux lieutenant Pissavy, qui meurt sur le coup, tandis que le commandant de la Motte Rouge, blessé est fait prisonnier. La supériorité des allemands est totale en nombre comme en force.
La colonne principale de chars qui précède l'infanterie motorisée à totalement traversé le village et tient la totalté de la rue principale.
Les français, quasiment encerclés, sont mètre par mètre extirpés du village : Depuis Dizy, ils ne peuvent que se replier vers Sissone, où heureusement le capitaine de Roys avait avec le 2° escadron préparé un point d'appui, mais il faut encore y parvenir.
Les lieutenants Leroy - Beaulieu et Mandat - Grancey, sur lesquels pesaient le principal de l'assaut allemand devront héroïquement donner leur vie pour briser cet encerclement et permettre le repli de leurs hommes.
Le sidecar que le capitaine de Roys a préféré à son blindé de commandement pour être plus près de sa troupe, a été endommagé, près de celui totalement détruit de son chef de peloton de commandement, le lieutenant Desmeules.
Leurs chauffeurs sont tués ou blessés Entourés d'allemands, ils ne peuvent que se réfugier dans la mansarde d'une maison, avec un cavalier venu les rejoindre.
Un fusil mitrailleur ayant été aperçu, le capitaine de Roys l'envoie chercher.
Le cavalier sort et revient au galop ; mais le F.M ne possède que son seul chargeur engagé. Le capitaine de Roys n'oubliant pas qu'il est champion de tir de l'armée française, épaule le fusil mitrailleur, et par la lucarne fait posément feu, comme à l'exercice en tirant au coup par coup, autant pour la finesse du tir que pour économiser les balles sur le groupe d'officiers allemands, descendus de leurs véhicules, pour étudier la manœuvre à conduire.
Chaque tir atteint sa cible. Plusieurs officiers tomberont avant qu'un char ne tourne sa tourelle et envoie une salve d'obus dans le grenier qui les abrite. Faute de munitions, le capitaine de Roys a dû arrêter le feu.
Les allemands, pensant qu'ils ne peuvent être qu’hors de combat, ne vont pas s'en assurer. Les trois attendent alors la tombée de la nuit. Un passage inespéré en vrombissant d'avions français, lâchant quelques bombes surprend les allemands, et permet aux réfugiés, après avoir soigneusement caché le F. M devenu inutile dans le poutrage du toit, de sauter dans la cour de la maison, d'un bond de traverser la rue à la barbe des allemands et d'aller se cacher dans une cave plus éloignée des troupes allemandes pour y attendre l'obscurité.
Celle-ci arrivée, guidés de leur seule boussole. Ils tentent, par les jardins et les champs, de rejoindre leurs camarades et la brigade. A deux kilomètres à peine de Dizy, ils se trouvent alors en face d'une impressionnante colonne de chars lourds arrêtée en pleine route.
Ce sont ceux de la 10° panzer du général Schaal du corps d'armée du général Guderian. Avec la plus grande attention, ils remontent alors toute la longueur de cette colonne qui n'en finit plus et comptent 150 chars.
L'urgence devient alors et impérativement de rendre compte. Marchant sans s'arrêter toute la nuit, ils rejoignent les lignes françaises à 7 heures du matin.
Les informations données seront prises en compte, pour l'organisation du dispositif de la 3° DLC et immédiatement portées au Colonel de Gaulle qui a reçu mission de contre attaquer les forces allemandes le lendemain 17 mai avec sa 4° division cuirassée.
Ce sera la bataille de Montcornet, où le 3° RAM par l'escadron Weygand et un escadron motocycliste en éclairage, sera encore au soutien.
Durant cette journée du 16 mai, la 5° brigade motorisée Maillard de la 3° DLC s'était trouvée seule, et avait gardé ses positions face à la puissance de la 10° panzer division allemande.
Les combats de Dizy le Gros avaient sauvé la 13° BLM et permis au corps français de s'organiser.
Le prix pour le 3° RAM et ses escadrons mécanisés sera lourd : Les 2 escadrons commandés par le capitaine de Roys auront été sacrifiés, officiers, sous-officiers cavaliers quasiment tous tués, blessés ou hors de combattre, les matériels détruits en totalité.
Mais dès les rescapés regroupés à Sissone, rien, pas même la fatigue, n’empêchera cette poignée de héros de repartir au combat autour de Sissone et de Sissone jusqu'à Laon, et cela jusqu'au 20 mai.
Car dans l'attente de la manœuvre qui va couper l'armée franco-britannique en deux et aboutir à la chute de Dunkerque le 4 juin, Hitler a décidé contre l'avis du commandement militaire de maintenir à l'arrêt et en défense active, les P. D. de Guderian dans le secteur de Montcornet. Cette incroyable décision donne un peu de répit à la 3° DLC, dont certaines unités pourront se rééquiper en armement et en hommes.
Le capitaine de Roys pourra avec soulagement retrouver 4 nouveaux blindés légers Hotchkiss au lieu de ceux qu'il avait perdu en totalité à Dizy : Il reconstitue sa force de side- car avec 24 Indian neufs et 12 motocyclettes R.G.. Le général Pétiet se voit récompensé de la belle conduite de ses troupes.
En plus de la 3° DLC, il reçoit le commandement de deux autres divisions les 2° et 5° DLC avec les régiments jumeaux du 3, les 2° ,4° et 5° RAM, qui forment avec la 40° DI, le fameux " groupement Petiet ", la force de soutien et d'attaque rapide de la X° armée du général Altmayer, qui va immédiatement être à la peine et à l'honneur. Et ce sera le 5 juin, la deuxième phase du plan d'attaque allemand, où après le discours enflammé d'Hitler au peuple allemand, tout le corps de bataille affranchi par la chute de Dunkerque, précédé par les panzerdivisions soutenues par les stukas, va pouvoir se jeter vers le sud. En face l'armée française, redéployée attend ce choc.
La X° Armée tentera même un mouvement : La dernière des attaques de l'armée française sera sur la Somme au matin de ce 5 juin.
Le 3° RAM et l'escadron de Roys, qui vient d'être détaché à la 13° brigade légère motorisée du Colonel Lafeuillade est encore une fois encore en tête du groupement du général Pétiet, qui va au prix de pertes immenses, en luttant à un homme contre dix, à un blindé contre cinquante, contre un ennemi dont le commandement avait compris qu'il fallait une seconde fois mettre en œuvre la concentration massive de tous les blindés face à des lignes de combat françaises totalement étirées, ne bénéficiant pas de cette aviation qui aurait pu justement être la réponse à cette force de masse brutale.
Le 3° RAM, sa Brigade et sa Division vont permettre de sauver encore une fois l'honneur de la cavalerie ;
Après 3 jours de combats acharnés, le régiment devra se retrancher sur Poix et Aumale et la rivière de la Bresle. Le chef du 4° peloton de l'escadron de Roys, le lieutenant François Lehideux, le grand patron des automobiles et industries Renault, y sera blessé une seconde fois en portant secours à son capitaine encerclé par un forte troupe de fantassins d'accompagnement des chars allemand.
Il lui permet ainsi de pouvoir se replier et d'éviter d'être fait une première fois prisonnier. Nous retrouverons ce grand capitaine d'industrie, qui avait sans obligations, sacrifié son confort d'industriel réquisitionné parisien pour partager la vie des soldats.
Au matin du 8 juin la bataille de la Somme a été perdue, celle de la Seine commence dès le 9 juin au matin. Le peu des restes encore en état de combattre du corps Pétiet, s'est redéployé pour tenter de barrer le passage du fleuve aux panzerdivisions.
Le 3° Ram, cette fois en retrait de la 13°BLM qui a passé le fleuve à pont de l'Arche, tient alors une position de Vernon aux Andelys, prêt à foncer pour colmater les brèches du dispositif français, sitôt que les forces allemandes auront réussi leur franchissement de la Seine.
Mais de Mantes à Rouen, toutes les divisions blindées du corps d'armée Hoth avec à sa droite la plus célèbre,la 7° PD du futur maréchal Rommel, qui à pour mission d'aller vers Cherbourg, enfoncent le dispositif. La Seine est franchie en nombre d'endroits, par les zodiac allemands.
Le groupement Petiet est alors chargé par l'état major du sacrifice ultime : " Tenir ".
Tenir le terrain pour permettre à la X° armée Altmayer de se replier au de la de la Loire et en même temps barrer la marche vers le port et les arsenaux de Cherbourg. Ces journées seront les plus difficiles de toute la guerre dira plus tard le capitaine de Roys comme tous les témoins de ces derniers jours de combat, sans munition ni ravitaillement, sans commandement et sans ordre, obligé de tout improviser pour tenter de retenir une armée entre la déroute et la débâcle traumatisée par les plongeons incessants des avions stukas et junkers qui viennent mitrailler tout ce qui n'est pas abrité, et cela sans sommeil, sans moyen.
Le capitaine de Roys et son escadron, qui a recueilli tous ceux qui, venant de diverses unités, voulaient encore se battre, sont devenus, d'escadron régimentaire de combat, le principal soutien du commandant l'Hotte qui a pris le commandement du 3° RAM depuis la bataille de la Somme, se montrant le chef le plus capable, le héros le plus exemplaire et le plus charismatique de ces journées de la fin de la campagne de France. Ce seront les nouveaux combats de l'Orne, où l'état major de la 13° brigade demande encore de monter une contre-offensive de dégagement, pour soulager la retraite de la X° armée.
Elle sera organisée à partir de Ranes, la petite ville ornoise où le RAM s'était replié .Une batterie d'artillerie à deux pièces de 75, venue des vestiges du 72° régiment d'artillerie motorisée du lieutenant Colonel Thomas est transformée en artillerie antichars.
Elle permet une dernière fois de repousser les forces blindées ennemies qui se présentaient au franchissement de la Rouvre .Et c'est après ces journées de repli, avec le soutien des escadrons de la 13° BLM, la chevauchée en avant : Les derniers side et motocyclistes solos l'effectuent avec leurs seuls mitrailleurs, en direction de Carouges. C'est la dernière action construite dans la Campagne de France, conçue pour donner les heures de répit que demandait le repli de la X° armée.
Dans ce dernier périmètre, le Colonel Lafeuillade a pu rassembler autour de son escadron de commandement de brigade, l'escadron de Roys, tous les débris des unités qui se battent au bout de leur force.
Autour de la Ferté Maçé, où il a installé son PC, il essaye de diriger les unités, du moins ce qu'il en reste, de celles toujours déterminées à combattre; Il essaye de les consolider sur la ligne Argentan - Alençon ;
Le 16 juin, la 13° BLM recevra même du général Pétiet, l'ordre de tenter le passage de l'Orne de Sées à Argentan, afin de permettre le décrochage du corps d'armée Dufour, essentiel pour le repli de la X° armée.
Mais la manoeuvre du corps d'armée Dufour, souvent gênée par les encombrements des colonnes interminables des réfugiés, est mal exécutée. Elle laisse s'ouvrir une brèche, où le gros des blindés allemands et de leur infanterie motorisée va pouvoir s'engouffrer : C'est la fin.
Il n'y a plus ni hommes, ni matériel ni munitions.
Le 3° RAM, ses derniers escadrons Pigaud, Weygand, Kaminski et Rouzée, aidés du peloton de chars Maugey, les dernières unités disponibles de la 13° BLM avec l'escadron de Royère et le peloton Madeline, doivent se replier vers Saint - Fraimbault où les allemands et leurs troupes fraîches, sont parvenus en nombre et en force, pouvant enfin les encercler.
Il n'y a aucun espoir de briser de jour ce cercle d'acier pour tenter de retrouver la 13 BLM.
Le colonel Lafeuillade et l'escadron de Roys sont à leur tour isolés dans leur PC de la Ferté Maçé. Le commandant l'Hotte, sans ordre, doit alors se résoudre à la reddition, pour sauver le sang des rares rescapés: L'aube du 17 juin se lève dans ce village de Saint Fraimbault devenu totalement silencieux.
Le commandant l'Hotte s'enquiert de l'état de ses soldats, les postant dans des conditions aussi sures que possibles. 17 juin, douze heures trente, le discours radiophonique du Maréchal Pétain s'adresse aux français : " .C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui, qu'il faut cesser le combat… ".
Le commandant Edmond L'Hotte, et ses officiers n'ont sûrement pas entendu ce message, même si en bien des endroits les hauts parleurs allemands le diffuseront. Après une toilette et s'être rasé de près, tenue et armes en ordre, baudriers ajustés, les officiers du 3° Ram se tenant droits, ayant fait identifier où était entré et posté dans Saint - Fraimbault le commandement allemand de la force motocycliste d'avant-garde des blindés, ne peuvent plus que dire à leurs hommes exténués, qui vont devoir affronter la botte allemande, montrant eux même cet exemple : " Messieurs de la tenue, s'il vous plait.. ! ".
Ils se rendent et obtiennent même du commandement allemand de pouvoir conserver leurs armes.
Cette reddition faite avec intelligence, organisation et générosité va permettre à ceux qui en ont le courage, la force et le moyen, de pouvoir s'évader,en leur donnant ainsi un peu de temps de répit et d'avance.
Le colonel Lafeuillade et le capitaine de Roys pourront ainsi avec les derniers éléments de la 13° BLM de replier vers Château Giron. Les capitaines Kaminski, et Pigaud, le lieutenant Faye sauront eux aussi très vite profiter de la nouvelle nuit : Après un peu de sommeil réparateur, à leur tour ils parviendront à forcer la route vers La Loire et de là vers le sud. Dans cette journée du 18 juin le capitaine de Roys installera son escadron et ses quatre pelotons, qui possèdent encore 2 autos -mitrailleuses, une dizaine de side-cars et une quinzaine de motos-solo, complétés par deux canons antichars de 25 récupérés le long de la route en P.C. de brigade à Oisse. Il espère avec son chef le Colonel Lafeuillade pouvoir encore poursuivre le combat,
A suivre :
- La capture et l'évasion de juin - juillet 1940
- Le Résistant 1940 – 1944
- Le Déporté 1944- 1945
- In Mémoriam
Ces textes sont des articles écrits par Jérôme de Roys pour la revue de l'association des " Amis de Moret et de sa Région " , en Seine et Loing, où ils sont parus, à partir du N° 175, premier trimestre 2005, enrichis d'une importante iconographie.
Ils peuvent être acquis au siège de l'association :
Hôtel de Ville, 77250 MORET sur LOING,
ou commandés par e-mail à l'association : amisdemoret@wanadoo.fr
Le texte donné ci-dessus est extrait d'une rédaction plus complète qui sera mise sur le site dans le courant des années 2006-2007, avec son illustration spécifique.
Asa, Novembre 2005, indice 1
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