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Photo du rédacteurPierre de Roys

Les Le CHARRON

Dernière mise à jour : 23 mai 2020

En donnant dans sa livraison du 15 février 1702, l’article nécrologique de François Le Charron, second monsieur de Saint Ange, décédé à Paris le 26 janvier 1702 à l’hôtel des Romains, rue Saint Marguerite à l’âge de 76 ans – Il sera enterré le jour suivant à Saint Sulpice - le Mercure Galant rappelait une dernière fois le nom et les splendeurs de cette famille Le Charron, qui avait tenu de Dormelles à Challeau, de Villecerf, Montarlot et Ville-Saint-Jacques, de Villemarchéal à Villemer, nombre de seigneuries gâtinaises, qui à la Révolution formeront la majorité des communes du canton de Moret-sur-Loing. Au delà, sa dernière et troisième branche, y ajoutera encore, conservera et transmettra à ses héritiers d’autres seigneuries comme Paley et Rémauville complétées par d’autres fiefs et arrière-fiefs dans les futurs cantons de Lorrez –le- bocage ou de Nemours, sans compter les intérêts cédés aux Caumartin dans des seigneuries ou coseigneuries comme Flagy, Noisy - Rudignon et autres. On verra même des biens ecclésiastiques comme l’abbaye de Cercanceaux, constituer la dot de certains cadets. Le fond ne manquait pas aux trois branches gâtinaises des Le Charron pour rendre hommage directement au roi pour sa Grosse Tour de Moret à chacune de leurs générations.

L’article du Mercure Galant n’a pas été signé. Il aurait alors fallu faire remarquer à son rédacteur, qu’entre amalgame et confusion, il ne correspondait que dans l’esprit à la réalité des choses. Les articles que donnera en Seine et Loing la revue des Amis de Moret, s’efforceront de rectifier ces premiers propos qui avaient si bien formulé l’extraordinaire de leur histoire

Armes Le Charron

Armes de Claude Le Charron

« Messire François Le Charron, seigneur de Frénoy, baron d’Encourt, vicomte d’Orval, marquis de Saint Ange, à cause de quoi il avait le gouvernement de Montereau, mourut le 27 du mois passé. Il était à 22 ans à la tête du régiment Colonel de Cavalerie, qu’il a commandé l’espace de 11 ans, et ensuite, il fît Maître d’Hôtel de la feue Reine Mère. Et avait acheté le Monsieur le duc de Mortemart la capitainerie de la Varenne du Louvre, qu’il avait en chef, et dont il se démit entre les mains de monsieur le maréchal de Schulenberg. Il était fils feu messire feu François Le Charron, marquis de Saint Ange, premier Maître d’Hôtel de feue la Reine Mère.

Sa mère était Anne de Boulogne, petite fille de Jules de Boulogne, Conseiller, Maître d’hôtel du roi, gouverneur des viles et château de Nogent, capitaine d’une compagnie entretenue au Régiment de Champagne, seigneur du Plan, Bonnecourt et autre lieu. Sa maison est fort illustre et il y a plusieurs chevaliers de Malte et comtes de Saint-Jean. Elle était nièce de monsieur l’évêque de Digne. C’est là que vient l’abbaye de Val-Sainte-Catherine, que monsieur de Saint Ange a donné à Monsieur l’abbé Servien. Elle était aussi cousine germaine du cardinal Capinchy, qui eut 27 voix à un conclave. Feu monsieur de Saint Ange, dont je vous apprends la mort a servi sous le maréchal de Choiseul-Praslin, dans toutes les guerres d’Italie. IL était oncle à la mode de Bretagne de Monsieur le duc de Brissac et de Monsieur le comte de Cossé, de madame la marquise d’Urcé, de feu monsieur Bochard de Champigny, intendant et maître des requêtes, de madame la présidente de Motteville, de monsieur le maréchal de Trichâteau, grand maréchal de Lorraine, qui a fait double alliance avec la maison de Bruslart, cousin aussi de madame la présidente de Nesmond et de monsieur de Caumartin, et neveu de madame la comtesse d’Origny, gouvernant de Saumur-en –Auxois.

Il avait épousé en premières noces mademoiselle de Servien, fille de monsieur de Servien ambassadeur pour le roi en Savoie et nièce de monsieur Servien surintendant des finances, et en secondes noces Marie Madeleine Angélique du Bourdet, qui descend d’un cadet de la maison de Bourdet, dans laquelle il y a eu plusieurs alliances avec la maison d’Aubusson, jusqu’à monsieur le duc de la Feuillade d’aujourd’hui.

Il est mort avec une entière résignation aux volontés du Seigneur, telles que doit avoir un véritable chrétien, et disait toujours quelque douleur qu’il souffrit, qu’il ne soufrait pas assez.

Le Roi a eu la bonté d’accorder à sa veuve la même pension dont il le gratifiait. »

La famille Le Charron étonne, d’avoir laissé dans la mémoire de nos concitoyens un espace si modeste, qu’il en est devenu anonyme. Localement en dépit de leurs immenses possessions du boccage Gâtinais établies surplus de dix seigneuries, à Paris source de leur établissement et lieu de leur influence construite par les charges et assise sur tant de biens prestigieux, ni rue, ni lieux-dits ne perpétuent leur établissement qui avait si fortement marqué l’architecture des bâtiments et des jardins qu’ils avaient habités. Seule subsiste aujourd’hui dans l’Ile Saint Louis la plaque du quai Bourbon, qui désigne le dernier hôtel Le Charron de la capitale. Le silence recouvre pendant près de trois siècles cette famille, alors qu’elle a laissé sa marque et son empreinte, sinon fabriqué tant d’évènements qui ont marqué l’histoire, la grande histoire de France.

Monsieur de Boislisle écrira dans la généalogie qu’il leur consacre à propos des trois frères Antoine de Dormelles, François de Saint Ange et Claude de Villemaréchal, et s’agissant des seigneuries de Claude, l’importance qu’ils représentaient en Gâtinais : « Toutes ces terres présentaient un ensemble d’autant plus considérable qu’elles touchaient celles de MM. de Saint Ange et de Dormelles et ne formaient entre elles, pour ainsi dire, qu’un seul tenant. Villemaréchal qui était la demeure ordinaire de Claude Le Charron, semblait être le centre d’une vaste seigneurie que parcourait d’un bout à l’autre une belle chaussée dallée, dont les vestiges ont subsistés jusqu’à nous, et des hauteurs où s’élevèrent encore les dernières ruines du château, on n’apercevait que des clochers et des girouettes aux armes de MM Le Charron. »

Portrait de Claude Le Charron

Les Domaines d’exception aux magnifiques jardins de la vallée de l’Orvanne et de son arrière-pays ont disparu. En moins de deux générations, ils auront été tels Villemaréchal, Saint Ange et Dormelles, transmis, cédés ou même détruits. Les étonnantes collections constituées en ces temps de grandeur et de talent avec tant de compétence, plus encore pour le plaisir de leurs illustres visiteurs que pour eux-mêmes – Les Le Charron du XVIIème siècle étaient éminemment généreux- si elles n’avaient été dispersées sans retour, étaient parties au gré des mariages et dans les successions.

Malgré des épouses fécondes, nombre de leurs représentants s’éteindront sans postérité, laissant à la troisième et dernière branche le soin de maintenir seule et avec une belle distinction leur postérité. Cette branche se partagera alors entre Fontainebleau et Landskron, pour la ville et le monde, entre Paley et Rémauville pour la terre. Après les uniformes chamarrés des plus prestigieux régiments, ils prendront l’âge venu, une retraite terrienne et provinciale, contribuant cinq générations durant, à l’honneur et à la gloire de la France par l’épée, puis la charrue comme si l’autre gloire, celle des vanités du monde qui avait précédé leur temps, ne les concernait plus.

Château de Rémauville vers 1850

De la puissance financière dont ils étaient tous issus, de l’éclat étincelant de ce soleil des forces si vives de ces temps héroïques de foi et de fidélité, les uns comme les autres, chacun à son aune, avaient , sans exception aucune, jeté loin des vulgaires, talents , mérites, forces et passions dans ces nombreuses formes qu’offraient la magnifique réalité de leur siècle : Passion de Dieu, passion de la pierre, passion du Service seront quelques-unes des ces formes dévorantes d’un appétit d’amour exalté dans leur monde.

Les Le Charron, après avoir traversé les temps des guerres de religion et de Marie de Médicis, la première de ces trois reines qui feront leur fortune, participeront au quotidien de la reconquête de l’autorité royale par Henri de Bourbon le futur Henri IV. Ils serviront sa veuve Marie de Médicis jusqu’à son exil bruxellois, la qualité de ce dévouement leur étant reconnu par le roi Louis XII comme par le cardinal de Richelieu

Ils serviront, fidèles parmi les fidèles avec toute leur parentèle Anne d’Autriche, se mettant à ses ordres, comme à ceux du cardinal de Mazarin, un moment au fond de la défaveur, sinon de l’exil, et tout particulièrement dans ces temps à la vêture si complexe des Frondes. Ce sens du Service les conduira jusqu’au moment de l’établissement de la royauté absolue par le jeune Roi Soleil. IL faudra alors la mort de la Reine-mère pour que les Le Charron reviennent dans le rang de l’ordinaire.

Ces époques de ce si grand XVIIème siècle, où l’histoire s’accélère, avaient trouvé les Le Charron déjà installés à Paris, par une longue succession de générations gravissant avec patience et régularité, comme tant de ces familles de l’ancien régime, le long chemin de l’élévation financière et sociale. Fidèles à leur deux paroisses de Saint Paul, la paroisse de la Cour, et de Saint – Germain - l’Auxerrois, la paroisse du Louvre, ils sont bourgeois de la cité, la si dynamique capitale. Ils sont parisiens de Paris.

Déjà le chef de famille est établi dans la rue des Francs Bourgeois, même si ce n’est que plus tard que Pierre Le Charron devenu chef de famille, y rachètera l’ancien et somptueux hôtel bâti par le connétable Anne de Montmorency. Cet hôtel accueillera la veuve Scarron, la future épouse de Louis XIV. Aucun des autres membres de la famille ne s’éloigne de ces deux paroisses où se construit sinon se trame l’historique du quotidien. Claude le dernier, fera exception, mais plus tard seulement quad les temps commenceront à changer. Il construira plus tardivement l’hôtel du quai Bourbon.

Portait de Marguerite Sauvat

L’histoire de cette famille avait commencé bien avant le début du XVIème siècle, mais c’est par la période des règnes de François Ier er de Henri II, qui vont précéder la si longue guerre civile que l‘on connait sous le vocable de Guerres de Religion, que va débuter le récit et l’aventure de leur ascension. C’est avec la seconde génération du XVIème siècle, que le Gâtinais, le boccage Gâtinais, l’environnement sud de Fontainebleau et de son palais, deviennent aussi un centre d’intérêt et d’implantation majeure. La très grande génération de Germain et de Pierre, leur plus jeune frère Charles allant amplifier l’action des aînés de la famille en Champagne, va dépasser en succès et en notoriété toute la parentèle du nom restée parisienne, quand elle ne s’était pas établie à Bordeaux, La Rochelle, ou même à Grez-sur-Loing et Hulay. Ces autres Le Charron, compteront aussi de brillants représentants comme Pierre Le Charron, l’un des plus brillants théologiens du temps,

Pierre Le Charron 1541-1603

par Jean Le Charron, cousin germain de Germain, Pierre et Charles, qui sera le fameux Prévost des Marchands de la Saint Barthélemy, et bien d’autres. Mais restons avec ceux qui vont bâtir l’histoire entre Paris et le Gâtinais.

En premier lieu nous trouverons donc les trois frères Germain l’aîné et le visionnaire, Pierre le talentueux réalisateur enfin le jeune Charles, l’homme du relai de la capitale, avec la Province et l’Allemagne, grands ordonnateurs de l’achèvement de la construction familiale, qui sauront au Service du Roi et du royaume établir leur famille et leur descendance au plus haut du fait social du temps.

Une génération plus tard, alors que déjà de ces trois rameaux, il ne reste lus qu’un celui de Pierre, pour poursuivre la postérité mâle, la diversité et la complémentarité va s’établir. La France, fille aînée de l’église, est bien celle aussi qui est mère des armes et des arts et de lois, où nous verrons Antoine, François et Claude, et leur enracinement prestigieux dans les seigneuries qui dépendant de Moret. Encore une génération plus tard, quand on pense que Les Le Charron vont enfin et à nouveau se multiplier comme au XVème siècle, en quelques années, il ne va plus rester que deux branches. Mais ce seront ces deux branches qui alors porteront au sommet l’élegance et le fait familial. Et encore un degré plus loin, avec la mort de Françoisle second du nom, devenu chef de famille, il ne restera plus que la dernière branche, celle de Villemaréchal, devenue la branche de Paley, pour sans jamais déroger, se consacrer jusqu’à sa fin au Service par les armes.

La seigneurie de Paley au XVIIIème siècle

Les premiers auront excellé dans l’art de mettre leurs talents au Service des Souverains pour leur permettre de financer la conduite des guerres, les seconds seront eux-mêmes homme de guerre et grands organisateurs, enfin les derniers rendront pareillement sublimes par un dépassement des forces de l’origine, la conversion et la sincérité qui va les entrainer vers la passion de la prière, de l’étude et de la mystique, soutenus par l’amour de Dieu, les frappant d’une empreinte indélébile, où ils se consumeront avec courage, générosité et abnégation. Ce seront les premiers Germain et Pierre, les seconds Antoine beaux-frères, les derniers Monsieur et madame de Saint Ange, son inoubliable épouse et quatre de leurs enfants.

Au sortir des guerres de Religion, puis des guerres de la Ligue, avec les trois premiers règnes des Bourbons, ils vont participer, soit à fabriquer soit à illustrer tous les évènements que va traverser le pays.

Le retour à la paix par l’autorité royale et la main de ses ministres, ces temps de retour à la connaissance avec le renouveau de l’étude, de l’usage des langues, de la maitrise retrouvée des lettres et des sciences, aussi avec le renouveau du sentiment religieux, fortifié par les nouveaux ordres qui vont s’établir et du merveilleux retour à la spiritualité vraie et fondée avec Port-Royal, les Lazaristes et la Visitation, tout cela est intimement mêlé, va bâtir ce siècle unique, ce merveilleux XVIIème siècle, où les Le Charron seront au plus près de cette révolution civilisatrice, sublime même par nombre de ses contrastes qui vont encore en augmenter l‘épaisseur.


Le temps est encore fait de guerres incessantes, de batailles et de sièges, comme sorti de la féodalité avec les douloureuses périodes des Frondes. le sentiment de l‘honneur et le besoin de vrai n’empêcheront pas, tout au contraire, ce qui peut apparaître comme une contradiction, un certain retour à a vie en société, une société d’élégance et de qualité, construite par des sentiments nobles qui la tire tout entière vers le haut, dans la vie citadine et à Paris la première d’entre-elles, où elle s’épanouira dans les merveilleux salons parisiens de la Préciosité, comme dans mes théâtres et les académies. Tout cela se succède, s’alterne, s’imbrique, se mélange dans une accélération que l’histoire de France n’avait encore jamais connue. Une créativité inouïe va amener cette époque jusqu’à l’entrée du règne personnel de Louis XIV. Comme si, d’un seul saut, la première moitié du XVIIème siècle, avait succédé brutalement au merveilleux XIIIème siècle.

Le sang de cette famille Le Charron s’était-il épuisé à trop se consumer ?

Pour la dernière branche Le Charron, qui va seule poursuivre la longue route de l’histoire familiale, un autre destin les accompagnera pendant le siècle et demi où ils vivront en parfaite vie d’honnêtes hommes de leur temps, servant Dieu, le Roi et leurs concitoyens, jusqu’à cette seconde moitié du XIXème siècle, où leu nom va s’éteindre.

D’abord par le sang de la branche du dernier aîné devenu l’ainé de la seule et dernière branche devenue par force la branche aînée, faite de quatre filles mariées comme il se faisait dans les meilleures familles de la noblesse de sang la plus ancienne. Pourtant, les gendres vont délaisser à l’aube du XXème siècle le dernier château, dernier témoin de l‘ancienne grandeur.

Enfin, par sa sœur Marie - Angélique, Mathilde Le Charron, qui survivra à son frère près d’un tiers de siècle, permettant un retour aux sources familiales les plus authentiques, sinon les plus illustres. N’avait-elle pas épousé « en voisine » Victor, Anne-Conrad de Roys de Lédignan Saint Michel, qui venait de recevoir par sa mère mademoiselle Virginie de Rennel, comtesse de Lescut et du Saint Empire, devenue par son mariage marquise de Roys, après le vandalisme destructeur de la Révolution et du temps du Directoire, ce qui restait du Saint Ange de ses aïeux.

Par ce détour de l’implacable destinée de l’histoire ou de son hasard, le retour du sang Le Charron par Marie-Angélique dans leur vieille terre de Challeau qu’ils avaient fait renommer Saint Ange, la faisait balbutier, comme si elle hésitait encore.

Arrivés au port après un long voyage dans les mers agitées des aventures et des péripéties humaines, ce retour dans une de leurs premières terres qu’ils n’auraient jamais du quitter, formera un symbole et une exigence forte : Marie-Angélique Le Charron, celle que les villageois de Villecerf et de Challeau nommeront « l’Ange de bonté » veillera avec toute sa douceur à y maintenir le plus solidement que jamais, le nom, l’esprit et la tradition familiale.

Morte sous la troisième République, peu avant que le siècle ne bascule, sa plaque tombale du cimetière de Villecerf portera gravée des historiques dénominations des Le Charron, qu’elle fut la dernière à revêtir: Veuve du comte de Roys de Lédignan dont elle eut un fils Richard Timoléon et une fille Marguerite, elle épousera en secondes noces Miklos de Kiss de Nemesker qui fît construire dans le nouveau cimetière municipal de Villecerf  une chapelle où elle repose aujourd’hui à côté de son père Claude Léon, le dernier Le Charron à porter le titre de marquis de Paley et de marquis Le Charron

Ci Gît

Demoiselle Marie-Angélique Le Charron

Dame de Paley, Saint Ange

Dormelles et autres lieux

Plaque tombale de Marie Angélique


Mais avant que de se consumer de gloire, d’amour, de passion, de luxe ou de renoncement, Germain et sa descendance, son frère Pierre, celui qui va donner son ampleur à l’établissement dans la vallée de l’Orvanne vont donc ouvrir ces aventures. Viendra ensuite, l’histoire des trois branches issues de Pierre, celles de Dormelles, de Saint Ange et de Villemaréchal, une histoire qui s’achèvera à Saint Ange, avec la dernière demoiselle de Paley.

Jérome de Roys


Articles a suivre:

Les précurseurs et Germain Le Charron

Pierre Le Charron

Antoine et la Branche de Dormelles

Francois et la branche de Saint Ange

Claude et la branche de Villemaréchal et Paley

Généalogie

Les Le Charron et Port Royal des Champs et de Paris

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